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La particularité - inédite jusqu'alors - de cet atelier est de coupler l'enseignement de l'architecture et du paysage. Cette pédagogie ambitieuse convenait tout particulièrement à la conception du Projet de Fin d'Études, formidable occasion d'apprendre et de proposer un projet d'autant plus complet et juste qu'il serait nourri des deux approches. Ainsi, l'atelier se structure sur plusieurs axes : la formation au projet depuis l’échelle de paysage jusqu’à celle du détail d’architecture ; l'approfondissement d’apports théoriques et culturels susceptibles d’en nourrir les différentes phases ; la construction d’une démarche intellectuelle, spéculative et interrogative propre à l’étudiant. Cet atelier est associé à l'atelier final de projet en 5ème année "Histoire, projet, restauration" de la Faculté d'Architecture de Bologne-Cesena, avec participation réciproque des enseignants aux jurys. Le support du projet est une oeuvre bien connue des Italiens ; initialement construite au 17ème siècle avec son parc et ses dépendances, la villa Muggia a été modifiée par l'architecte rationaliste Piero Bottoni dans les années 1936-38. En ruine depuis la guerre, elle a conservé une partie de son décor intérieur de mosaïques, mais le bâti comme le parc ont perdu une grande partie de leur intégrité. Construire à coté de la villa, par la proposition de nouveaux bâtiments, fonde la problématique de l'intervention autour d'un programme mêlant "production/recherche/communication". Quel avenir donner à la villa Muggia et au site qui l’entoure ? Quelles relations peuvent entretenir la ruine de la villa Muggia et son ancien parc ? La proposition qui est faite prend le parti de re-lier les deux, mettant ainsi un terme à leurs développements dissociés. Deux socles identitaires du site sont mis en lumière : les origines Antiques (s'appuyant principalement sur l'origine latine du type "villa agricole") et le sol (spécificités géologiques, relief et agriculture permanente). Trois idées structurent cette proposition : réactiver le modèle de la villa dominant le territoire et ses dépendances ; renouer avec les traditions agricoles du site et de la villa ; s’inscrire dans la continuité de la démarche de Piero Bottoni. Pour cela, il est proposé un centre d’étude et de formation œnologique, offrant un pôle “public” et un pôle “spécialisé”, qui permet de combiner production et agrément, à l’image du jardin de la villa Giusti (à Vérone), et son enchaînement fluide de lieux différenciés au sein d’un ensemble unitaire, appuyés par le relief du site. La villa Muggia conserve son rôle dominant : le plateau qu'elle occupe est organisé en s'y subordonnant, dialoguant avec le lointain et dans un vocabulaire similaire. Le bâtiment bas, n’appartenant pas au plateau, n’est pas subordonné à la villa mais au relief, dans l’idée de construire avec la pente. Appuyé par l’étude du crématorium de Courtrai d’Eduardo Souto de Mora, l’édifice se déploie entre l’allée de représentation et la végétation historique, profitant du relief pour à la fois mettre en valeur le cheminement principal, et donner à lire les strates historiques. Son usage est subordonné à l’inscription topographique, en rapport à la fabrication du vin, avec un sol affirmé.

En binôme avec Noémie Devaux

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Réactiver la Villa Muggia à Imola

Atelier P. Lejarre & B. Le Boudec_Printemps 2016

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