Les sites de cet atelier sont formés de quatre parcelles en friche du quartier des Bois-blancs à Lille. Ce quartier en pleine transformation offre des situations remarquables, riches en potentiels comme en contraintes : présence de l'eau, ambiance particulière des quais, échelle concentrée de l'habitat, traces fragiles du passé industriel, mutation des activités autour d'Euratechnologie... Autant de leviers stimulants pour construire ces micro-projets dans les interstices du quartier. Le projet vise à aborder trois dimensions (publique, collective et domestique) en s’appuyant sur un programme pluriel mêlant habitat, espace public et activité. Le thème du passage souligne le statut particulier de ce semestre, se caractérisant par l’intégration et la collusion de l'espace public et de l'espace privé afin de déplacer la question de la réalisation de l'édifice à celle de la constitution du lieu. L’échelle modeste du projet, développé au 1/50ème et 1/20ème jusqu'en maquette, implique une exploration approfondie de sa matérialité. "La richesse attendue des interfaces entre ces fonctions suggérera à la fois une certaine complexité mais aussi une manière de concevoir l’édifice comme un micro-urbanisme inscrit dans un territoire précis et une histoire particulière". Dans ce quartier résolumment résidentiel avec une forte identité communautaire, le projet s'appuie sur les caractéristiques du lieu pour s'y intégrer et correspondre aux habitants. Le programme du glacier, commerce rassembleur et proche de l'esprit "village" recherché, se combine à un logement en arrière-cour. Le passage du public au privé se matérialise par l'unique mur porteur central à partir duquel se déploient les structures propres à chaque usage (métal/public et bois/logement). Lieu de l'interaction, ce mur s'appuie sur le travail de Dan Graham pour Alteration to a suburban house. Mur/frontière, pastiche d'une façade typique, il marque le caractère public du local d'activité et fait office - selon le point de vue - de façade principale ou secondaire dont le logement n'émèrge qu'en second plan, dialoguant avec les arrières découpés vers lesquels il se tourne entièrement.

L'expression du projet est franche, tendant vers une simplicité porteuse de sens. Les potentiels n'en sont que plus grands.

Le contexte comme support du projet.

Les espaces identifiés du logement sont combinés à une circulation fluide, de manière à offrir un ensemble unitaire et agréable malgré l'étroitesse de l'ensemble.

L'expression du projet est franche, tendant vers une simplicité porteuse de sens. Les potentiels n'en sont que plus grands.