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L'objectif de l'atelier est d'arriver à formuler et à énoncer les principes à la genèse d'un projet, et les processus et mécanismes qui ont engendré son élaboration : "Lire, Écrire et Faire". La Cité Internationale Universitaire de Paris est née au lendemain de la première guerre mondiale sur initiative privée. La cité avait comme objectif la création d'un lieu devant accueillir dans un cadre verdoyant, « sain », une population cosmopolite d'étudiants. Le lancement de la Cité à Paris était un acte de foi pour la paix dans le monde, l'entraide entre les peuples et le rôle central et fédérateur de la France en matière d'enseignement supérieur et de recherche. La Cité est formée d'un ensemble de maisons ayant chacune une personnalité et un architecture singulière, reflet de leur pays et culture d'origine. Les constructions se sont poursuivies jusque dans les années 1960, et sont parfois signés de grands noms de l'architecture (Le Corbusier, Dudok, Parent…). La cité se lance maintenant dans une nouvelle campagne de construction. Le projet consiste en la création d'une nouvelle maison à partir du plan masse prévisionnel pour un pays, groupement ou fondation non présent sur le site. Le choix de ce pays s'accompagnant d'une réflexion sur ce qu'il pourrait apporter à la Cité, il ne s'agit donc pas d'édifier une simple résidence étudiante, mais bien de la contextualiser de manière complexe, en rapport à la culture du pays dont elle portera le nom, en fonction d'un site historique particulièrement riche et complexe (pentes variées, fort boisement, terrains bordés par le périphérique au Sud) et des attendus politiques et architecturaux. Comment aujourd'hui, à l'heure de la civilisation mondiale, une architecture peut elle exprimer la culture d'une nation ? Que signifie l'action d'exporter des éléments d'une architecture dont les raisons d'être viennent de spécificités locales et environnementales ? Prenant place dans la partie Ouest de la Cité, le projet répond à une composition d'ensemble forte. La culture choisie, Taïwan, est abordée au travers de quatre points spécifiques retenus : le Siheyuan (habitat traditionnel organisé autour d'une cour et peu à peu délaissé au profit d'une occidentalisation du logement), le portail (matérialisation des seuils très géométrique), la tradition constructive du bois (réinterprétée par l'utilisation du KLH), et l'écriture (système basé sur des règles strictes mais laissant finalement une très grande liberté, trouvant un écho dans le principe de "chaîne et trame" d'Herman Hertzberger dans ses Leçons d'architecture). Au sein de cet ensemble de 90 chambres, les espaces collectifs (bibliothèque, cuisines communes,...) se combinent aux chambres pour proposer un lieu de vie collectif laissant une réelle place à l'individu, exprimée en façade. Ces éléments culturels s'assemblent pour donner naissance à une architecture contemporaine, ancrée dans son site et adaptée à la culture d'origine comme à celle d'accueil : une forme "d'universalité" qui ne  passe pas par la banalisation. 

La Maison de Taïwan

Atelier Olivier Brasse_Automne 2014

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