Porté par l'école Montessori de Magog, le concours d'idée "L'école de demain" propose de réfléchir ensemble sur l'évolution de notre modèle scolaire. Ouvert à tous, du primaire au post-secondaire, il ne s'agit pas pour nous d'une "compétition" mais bien de mettre à profit nos connaissances et notre motivation pour faire avancer autant que possible le milieu scolaire, afin de l'accorder au mieux avec notre société. L’opportunité de réfléchir sur l’école de demain semblait être la suite logique de notre parcours : la façon d'enseigner et de vivre l'école que nous avons connu n’est pas la seule façon. Si le questionnement n’est pas nouveau, les néerlandais ont un temps d’avance. Dès 1970, Herman Hertzberger cherche déjà à dépasser les limites des cadres sociaux et physiques. Aujourd’hui, ce sont les Learning Center qui concrétisent cet esprit et qui sont pour nous source d’inspiration.

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Au-delà des limites

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« C’est par une regrettable déviation de pensée qu’on a admis une séparation, et même une antithèse, entre beauté et utilité. » [Richard Neutra]

 

S’appuyant sur la notion de troisième lieu de Ray Oldenburg, la proposition remet l’enfant au coeur de nos préoccupations. Si le cadre de l’« ancienne école » est toujours présent, il n’est plus un frein. Les salles, les cloisons, les mobiliers ne sont plus univoques, ils ouvrent le champ des possibles. En acceptant que les limites conventionnelles soient retracées, nous permettons une nouvelle synergie entre les espaces. Ce n’est plus une addition de lieux, mais un tout cohérent proposant des micro-lieux singuliers. Comme un nouveau chez soi, l’enfant peut désormais s’approprier la totalité de l’école plutôt qu’un simple pupitre. Il est maintenant question d’apprendre à être ensemble, et ainsi d’avoir l’opportunité de grandir au sein d’une grande famille.

 

Au-delà des limites c’est aussi voir au-delà des murs. C’est penser l’environnement global et atteindre une harmonie où la nature n’est plus maintenue à l’extérieur. L’idée de parcours permet de lier le bâtiment à son site autant que les espaces entre eux. Par un travail de séquences, la proposition tend à raconter une histoire dont chaque enfant est l’acteur.

 

« L'espace saisi par l'imagination ne peut rester l'espace indifférent livré à la mesure et à la réflexion du géomètre. Il est vécu. Et il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l'imagination. » [Gaston Bachelard]